« EMERALD CITY: SAISON 1 » VS PROCRASTINATION
J’ai toujours eu à coeur de suivre la carrière des cinéastes que je trouvais prometteurs. Même quand la critique n’était pas forcément au rendez-vous, je me suis toujours fié à mon intuition pour voir de quoi aller être fait le futur du septième art. Après tout, même les grands classiques du cinéma n’ont pas fait l’unanimité lors de leurs sorties et ont mis du temps avant de se frayer un chemin pour être reconnus à leur juste valeur. Entre autres, on pourrait citer Retour vers le futur en tant que film culte, ce qui est à se demander si la Dolorean n’a pas réellement existé pour modifier le passé afin d’en faire une oeuvre indémodable dans notre présent.
Quoi qu’il en soit, les critiques de l’époque ont été plutôt acerbes avec le film de Zemeckis et force est de constater que le réalisateur a depuis prouvé son talent à maintes reprises. D’autres longs-métrages se sont retrouvés dans le même cas de figure comme Blade Runner ou Fight Club avant de trouver réellement leur public bien des années plus tard. Depuis Ridley Scott et David Fincher ont acquis la renommée qu’ils méritaient tout comme d’autres que je suivais à l’époque avant que leur nom ne devienne une marque à part entière: Del Toro, Raimi, Jackson, Nolan, Burton, Spielberg…

Ces noms de famille prestigieux sont devenus gage de qualité pour les spectateurs et bien qu’il ait choisi de mettre son prénom en avant depuis quelque temps, Tarsem aurait pu faire partie de cette catégorie. Tarsem Singh plus précisément, du temps où il n’avait pas encore pris la décision qui peut sembler mégalomane de se voir réduit à juste un pseudo. A contrario, ses meilleurs films sont ceux qui ont inauguré sa carrière et ont dans leur titre cet égocentrisme en utilisant un article défini, mais surtout au sens définitif du terme: The Cell et The Fall.
Voilà deux films qui se veulent ultimes dans l’exploration de leur sujet et qui ont vu un dévouement total de la part de leur auteur. Le premier à voir le jour dans sa filmographie est une descente dans les affres et les tourments d’un serial killer et malgré la star Jennifer Lopez en tête d’affiche, le long-métrage est sans concessions dans son traitement. Le deuxième aura vu la volonté de ce jeune réalisateur mise à rude épreuve puisqu’il a été tourné dans 27 pays et sur une durée de quatre ans avant de voir le jour. Cet effort de persévérance lui vaut le soutien de David Fincher et Spike Jonze qui lui offrent ainsi une exposition médiatique amplement mérité au regard du travail accompli.

La reconnaissance de ses pairs, qui ont tous deux un parcours similaire au sien en ayant fait leurs débuts dans le monde du clip, signera le début d’un désamour avec le public. Cette chute qui est l’objet de son deuxième effort aura été prophétique sur le reste de sa carrière, tout comme les autres titres qu’il choisira pour la poursuivre tant bien que mal. Malgré tous ses efforts, il ne fera pas partie des immortels dont il conte l’histoire dans son troisième film. Axé sur la mythologie grecque, il traite son sujet avec l’esthétique qui a fait sa renommée et dont il est originaire: l’Inde.
Le mélange des genres est surprenant, mais déstabilise le public qui n’adhère pas à cette vision pourtant originale, lui préférant Le choc des titans qui sort au même moment. De cet affrontement, il ne sortira donc pas vainqueur et ira offrir ses talents à l’autre mode du moment qui vise à adapter des contes libres de droits. Et comme lors de la sortie de Immortels, il se trouve à nouveau confronter à une concurrence similaire avec Blanche-Neige et le chasseur. Une relecture du mythe guerrière par Rupert Sanders dont la carrière promet autant que celle de Tarsem à ses débuts.

Intitulée Mirror, Mirror en version originale, cette version a plus des allures d’introspection sur le talent du cinéaste et de sa place au sein de l’industrie qu’elle n’a en commun avec le conte d’origine. Difficile de ne pas voir, à travers cette reine maléfique, le réalisateur qui s’exprime devant son miroir pour s’assurer de la beauté de ses plans. À nouveau son imagerie si particulière se confronte avec un tout autre style, mais l’histoire n’est pas à la hauteur du visuel. Une remise en question s’opère alors chez le réalisateur jusque dans le choix de son projet suivant à l’intitulé évocateur.
Self/less, que l’on pourrait traduire par désintéressé, marque le désintéressement total de ce qui a fait sa marque de fabrique, à savoir son esthétique. Aucune trace de la fantaisie qui l’habitait jusque là pour un film plus conventionnel. Une mise en scène très urbaine qu’il avait utilisée à ses débuts dans The Cell lorsqu’il s’agissait de dépeindre les séquences se situant hors des phases oniriques. On y suit le parcours d’un homme transférant sa conscience dans un autre corps afin de prolonger son existence, et en coulisse Tarsem semble en faire de même métaphoriquement parlant.

C’est tellement flagrant que l’on a l’impression que cette production aurait pu être réalisée par n’importe qui d’autre. Pour sa part, la traduction française optera pour le titre de Renaissances sans pour autant que cela ne lui porte chance, sur notre territoire ou dans le reste du monde. C’était en 2015 et c’est la dernière fois que Tarsem a mis son talent au service du cinéma. Il s’en est littéralement désintéressé pour se tourner vers la télévision, suivant l’exode de nombreux cinéastes pour y trouver plus de liberté créative. Et il aurait été tentant de croire qu’après avoir été autant sous-estimé et bridé durant toutes ces années, que le réalisateur revienne en état de grâce.
Après Blanche-Neige, c’est donc avec un autre conte qu’il revient pour y apposer sa patte si particulière: le magicien d’Oz. Et comme à l’époque, le cinéaste se retrouve pris dans un effet de mode qui ne peut lui être que défavorable puisque cette nouvelle adaptation intervient pour faire concurrence à rien de moins que Game Of Thrones. En effet, nombre de networks se sont lancés dans le pari d’avoir leur propre série à succès pour détrôner celle de HBO. Ainsi chaque chaine concurrente pourrait être affiliée à une famille du trône de fer telle que les Stark de Winterfell, les Greyjoy des iles de Fer, les Lannister des terres de l’Ouest et autres Tyrell ou encore la famille Barathéon.
Chacune de ces chaines, avides de monter sur le trône à mesure que la fin approche pour la série phare, propose dans sa grille un programme similaire non seulement pour surfer sur ce succès, mais aussi en guise de remplaçante. Ainsi, l’Héroic Fantasy n’aura jamais autant été représenté à l’écran depuis Le seigneur des anneaux avec Les chroniques de Shanarra, Once upon a time, Vikings, Merlin… Et bien sûr Emerald City. Très librement inspirée du roman, cette dernière ne cache même pas son ambition puisque seul son background est préservé, sans doute pour justifier l’utilisation de la licence, tandis que ses enjeux sont calqués sur ceux de Game Of Thrones.
On retrouve le même type de convoitise par rapport à un trône, celui de la sorcière de l’Est qui est laissé vacant suite à un accident impliquant l’arrivée de Dorothy dans ce monde. Les rivalités sont également au rendez-vous avec les autres sorcières qui représentent chacune une partie de la géographie d’Oz tandis que ce dernier a installé sa capitale en son centre. Difficile également de ne pas faire la comparaison entre le fameux lion, personnage emblématique du conte, et Khal Drogo. Il y a cette même crinière qu’arbore Jason Momoa et dont Mido Hamada semble n’être qu’une pâle copie, bien que son rôle soit différent. Tout comme le ton général, bien loin de la magie qu’elle est censée dégager.
Les scènes de sexes, même si elles s’atténuent au fil des épisodes, participent à instaurer cette ambiance de dépravation qui a non seulement marqué Game Of Thrones, mais est aussi devenu la signature des séries estampillées HBO. La NBC n’est pas aussi à l’aise dans ce genre de traitement c’est pourquoi cela a du mal à fonctionner, entre volontés d’offrir un programme mature et le souci de ne pas choquer son audience. Il subsiste tout de même çà et là quelques éléments du magicien d’Oz afin de ne pas dénaturer cette oeuvre qui sert de canevas pour y broder tout autre chose. Ainsi, la route de brique jaune est bien présente, mais l’endroit où elle mène est loin d’être aussi familier que le film de 1939.
Mais avant de suivre cet itinéraire, le monde réel d’où vient Dorothy est balisé par de petits clins d’oeil à l’univers du magicien d’Oz: un épouvantail dans un champ, un ustensile à la forme et aux couleurs de l’arc-en-ciel… De quoi préparer le terrain avant d’entrer de plain-pied dans une forme de Fantasy qui mêle plusieurs sous-genres de cette catégorie. Game Of Thrones est bien entendu pillé et notamment avec une ambiance proche de Qarth, ville fortifiée, grâce à une photographie aux lumières chaudes.
Au-delà de cette manie à copier ce qui fonctionne, on peut aussi remarquer qu’au moment de sa sortie, en janvier 2017, Emerald City a réussi l’exploit de prédire deux séries à succès. La première est The Handmaid’s Tales qui sortira quelques mois plus tard et que l’on peut déjà voir à travers les servantes du magicien. Avec un chapeau un peu plus grand et une tunique bleue, chacune de leurs apparitions rappelle ce groupe de servantes écarlates sans pour autant qu’elles n’aient les mêmes attributions. Mais à quelques mois près cette série a évité de rajouter un nom à sa liste de plagiat.
Il en est de même pour His Dark Materials, qui ne sortira qu’en 2019 sur HBO, et dont on peut déjà voir se dessiner des designs steampunk à travers les fameux singes volants. Réinterprétés pour en faire des drones, cela s’intègre parfaitement avec cette modernisation du conte. Mais Tarsem va encore plus loin avec une ville entière dans cet état d’esprit. Le fait que ce soit un enfant au centre de cette sous-intrigue rapproche encore plus cette partie du récit de A la croisée des mondes. Outre cette inspiration littéraire que sont les romans de Philip Pullman et Margaret Atwood, les jeux vidéos semblent également mis à l’honneur.
En effet, plus l’on progresse dans les rouages de cette ville plus on sent planer l’ombre de Dishonored. Impression entièrement subjective, tout comme la vue à la première personne de ce jeu, j’y ai retrouvé cette ambiance et notamment dans les scènes avec la princesse. Cette dernière bénéficie d’ailleurs d’un traitement assez développé de son personnage par le biais d’un panel de masques. Et si l’on portait un masque dans Dishonored afin de dissimuler notre identité, ici c’est pour une tout autre raison. Chacune de ces prothèses faciales reflète non seulement son humeur du jour, mais provoque aussi une part de mystère chez le spectateur.
On découvrira plus tard qu’une telle supercherie a été mise en place, non pas pour camoufler un visage balafré, mais pour cacher le fait qu’elle ne vieillit pas aux yeux de son peuple. D’apparence humaine, c’est une éternelle jeunesse qu’elle doit à un système robotisé sous sa chair, au même titre que l’enfant qu’elle a sauvé d’une mort certaine par ce même procédé. Toute cette mécanique donne un cachet particulier qui dénote avec les autres parties, qui elles aussi sont toutes aussi différentes les unes des autres. Parfois même tellement différente, que l’on a l’impression de voir plusieurs séries en une seule.

Les passages chez une tribu indigène ne viendront pas me contredire et semblent puiser son inspiration chez Horizon Zéro Dawn. L’aspect technologique en moins du jeu vidéo, il persiste tout de même une influence de cette imagerie proche des Vikings. La sorcière du Nord, et son environnement, va quant à elle, et en toute logique, regarder du côté de La reine des neiges pour afficher un environnement immaculé. Devant cette accumulation de références à d’autres oeuvres à l’identité marquée, la marque du Magicien d’Oz ne semble avoir été préservée que pour la forme. Une pure démarche marketing servant à attirer le public sur une base connue.
Niveau identité, c’est donc plutôt raté, et il ne reste plus qu’à instaurer un style visuel suffisamment fort pour se différencier de la concurrence. C’est là que sortent du lot quelques idées qui ont le mérite de proposer des images originales. À l’instar de cette vision qui hante la sorcière prostituée qui voit dans ses rêves une vague verdâtre déferlée et contenant en son sein ses semblables. C’est glauque, mais terriblement beau. Pour ce qui est de l’utilisation d’une langue étrangère à plusieurs reprises on repassera, puisque bien d’autres oeuvres en ont fait usage bien avant, par contre il y est fait usage d’une trouvaille bien plus sympa en termes de communication.
En effet, dans un monde où la technologie est absente, la magie permet de voir son interlocuteur à travers un voile flottant qui reproduit les traits du visage de son correspondant. Idéal pour éviter les allés et retours entre les personnages pour qu’ils puissent interagir malgré l’absence de téléphone. Mais que ce soit pour échanger ou pour tuer en étant enveloppé comme une momie, ces bouts de tissus sont toujours du plus bel effet à l’écran lorsqu’ils virevoltent. Et du vent il y en a pas mal dans cette série, et ce n’est pas forcément dû à la tornade qui a amené Dorothy dans cette lointaine contrée.
Les intrigues brassent littéralement de l’air en faisant du surplace, tout en donnant l’impression d’avancer. Si l’on devait résumer cela à une scène, ça serait celle de l’épisode 10 où une nuée d’insectes se regroupe pour former un cyclone. Une fois dans l’oeil de celui-ci, tout se fige et c’est alors un trompe-l’œil qui nous est donné de voir. Une illusion d’optique, magnifique dans son exécution, que l’on pourrait appliquer à l’ensemble du récit pour tromper l’ennui du spectateur. La faute à des scénarios qui se contentent de semer des graines en vue de futures saisons, et en oublient de raconter l’essentiel. La mise en scène ne parvient jamais à se réinventer pour faire oublier ce vide.
En temps normal pour le tournage d’une série on fait appel à un réalisateur au style bien affirmé afin qu’il dirige le pilote. C’est lui qui va donner le ton visuel que les autres réalisateurs vont singer à leur tour. Même les plus grands se sont prêtés à l’exercice le temps d’un épisode, au point de voir leur nom assimilé, à tort, pour la totalité de la saison. Là, c’est différent puisqu’il s’agit de Tarsem tout du long. Lui qui avait commencé avec des clips puis des films, voilà qu’il augmente la durée avec dix épisodes d’une quarantaine de minutes. Pour une première expérience dans le milieu télévisuel, on peut dire qu’il met la barre assez haute.
D’autres que lui ont relevé ce défi avec plus ou moins de succès, notamment Sam Esmail sur la série Mr Robot. Le cinéaste a néanmoins eu l’intelligence d’y aller progressivement avec la réalisation de quelques épisodes en saison 1 jusqu’à mettre en scène la totalité de la saison 4. Un effort qui demande un certain investissement qu’Esmail a su surmonter grâce à son statut de créateur de la série. Là, ce n’est pas le cas, Tarsem n’a été choisi que pour illustrer l’histoire de Matthew Arnold et David Schulner, c’est pourquoi on peut constater une forme d’essoufflement à mesure que les épisodes se déroulent.
Il est difficile pour un metteur en scène de tenir la longueur en termes de créativité sur à peu près 10 heures d’images. Le réalisateur manque clairement de ressource pour faire de chaque épisode un petit film à l’image de sa filmographie. Ainsi le style si reconnaissable de Tarsem se dilue là où il avait pourtant plus de place pour exprimer son potentiel. Les costumes se font néanmoins le relais de cette excentricité à travers des robes dont les voiles flottent au vent (portée par un personnage purement Tarsemien, mais qui est percutée par l’héroïne dès le début…) et d’autres accoutrements que n’aurait pas reniés la princesse Amidala.
Les décors participent également à reconnaitre la personnalité du cinéaste avec une forte dominante de mosaïques ou des figures géométriques sur les sols. Grâce à ces composantes, on retrouve un peu de sa signature visuelle sans pour autant qu’il n’y ait de fulgurances dans la composition des plans. Cela reste très basique et c’est en partie dû aux impératifs de budget et de temps liés aux séries télé. Sa mise en scène peine à s’imposer dans ce format, reléguant ses ambitions au même niveau que Les chroniques de Shanarra.
On dénombre tout de même quelques plans aériens qui ont fait sa marque de fabrique et qui s’inscrivent dans l’histoire, comme s’il s’agissait d’un point de vue depuis le vortex présent dans le ciel d’Oz. Depuis ces hauteurs, on peut prendre la mesure des paysages naturels, partagés entre la Hongrie, la Croatie et l’Espagne, où la série a été tournée. Pour le reste, les décors en images de synthèse, ou construits pour l’occasion, ont bénéficié d’autant de soin pour s’inscrire dans une même ligne directrice. Cela reste un constat loin d’être positif étant donné les capacités de Tarsem.
Il fait partie des rares cinéastes ayant un style tellement affirmé et identifiable entre mille, comme peut l’être celui de Tim Burton, que l’on peut deviner s’il est l’auteur d’un film avant même de savoir s’il est au générique. Là, c’est à peine visible, si ce n’est dans la direction artistique. En cela, il effectue une mise en abime de l’histoire qu’il met en scène en devenant le véritable Magicien d’Oz. Une expression qui est devenue courante pour désigner une personne dont les prouesses se révèlent mensongères. Ici interprété par Vincent d’Onofrio, qui retrouve le cinéaste après The Cell où il jouait là aussi une sorte de gouverneur-magicien dans un monde de dément, cette image de bonimenteur semble de plus en plus collante.
Et ça ne sera pas avec une deuxième saison qu’il pourra se racheter, car même si le season final appelle une suite, celle-ci ne verra jamais le jour. Au regard de son parcours, la seule renaissance que le cinéaste puisse espérer pour revenir sur le devant de la scène, c’est de reprendre ce projet mort-né qui aurait dû être le début de sa carrière: Constantine. Finalement réalisé par Francis Lawrence, il y a là tous les ingrédients pour qu’il puisse s’exprimer et dont il s’est servi pour mettre en image le baroque The Cell. Cela pourrait autant être bénéfique pour sa filmographie que pour le personnage du sorcier anglais. Surtout depuis que le sosie de Sting bénéficie d’un regain d’intérêt avec une multiplication de projet autour de son nom.
Par contre s’il se décide à poursuivre dans le domaine des séries et s’il met son égo de côté, le cinéaste a tout à fait sa place pour matérialiser les visions dantesques d’un showrunner comme Bryan Fuller. D’autres s’y sont déjà épanouies sous sa direction, comme Vincenzo Natali ou encore David Slade, sans pour autant sacrifier leur style respectif pour s’intégrer. Tarsem pourrait être un formidable exécutant au service d’une personne qui partage son gout pour les images dérangeantes, les symétries, les plans dignes des plus grandes toiles de maitre… Mais bon, son dernier film est sorti en 2015 et cette série est datée de 2017, il s’agit donc là de son dernier effort notable pour la télévision.
Depuis toutes ces déceptions, le cinéaste est retourné à ses premières amours en revenant à la conception de clips, tout en étant toujours aussi sélectif dans ses projets. Avec un univers aussi improbable que le sien, il ne pouvait proposer ses services qu’à des artistes dont les clips ont quelque chose à raconter, à l’image de ceux de Michael Jackson qui étaient de véritables courts-métrages. C’est Lady Gaga qui aura eu les honneurs de sa patte si particulière pour illustrer son titre 911. Un appel à l’aide qui dissimule un message caché de la part du réalisateur pour relancer sa carrière?
PROCRASTINATION WINS!