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« Edge of Tomorrow » de Doug Liman

« EDGE OF TOMORROW » VS PROCRASTINATION

Si l’on pouvait revenir en arrière au point de sauvegarde précédent, il serait intéressant de voir à quel point les adaptations de jeu vidéo se sont succédé sans jamais apprendre de leurs erreurs. C’est pourtant le principe même dans le fait d’enregistrer un moment pour pouvoir y revenir et le cas échant, le corriger. De Super Mario Bros à Tomb Raider en passant par les innombrables Resident Evil, tous auront suivi le même schéma et la même désinvolture à l’égard du matériau d’origine.

Le cinéma et les jeux vidéo ont toujours été intimement connectés. Que ça soit via les adaptations, dans un sens comme dans un autre, ou la reprise des techniques de narration propre à chaque support. Développeurs et cinéastes s’inspirant du travail de leurs concurrents dans ce secteur du divertissement pour renouveler leur propre média et attirer un nouveau public. Ce n’est pas pour rien que l’intégration d’effets spéciaux dans un film était taxée de « jeu vidéo » avant que cela ne soit admis comme un outil apte à matérialiser les visions de ces artistes. Un procédé qui s’est tellement démocratisé grâce à la motion capture au point d’être majoritairement utilisé dans l’industrie vidéoludique.

Les deux médias ne cesseront jamais de s’auto-influencer, jusque dans des franchises cross-média où une histoire se déroule sous la forme d’un long-métrage et d’en découvrir la préquelle sur console. C’est dans cette hybridation que l’avenir de ces deux poids lourds se situe, même si les jeux vidéo sont loin devant au point même de squatter les salles obscures pour les gamers insatisfaits par leur télévision. Mais sur ces toiles XXL, même les meilleures adaptations, que sont Silent Hill et autres Final Fantasy, n’ont jamais réussi à retranscrire les mécaniques de jeu propre à ce média.

Ces films se sont appliqués à simuler ce qu’un joueur pouvait ressentir avec sa manette en main, tout en laissant de côté les aspects plus techniques. Au final, les productions qui parlent le mieux de jeux vidéo sont celles qui prennent le parti de la mise en abime pour aborder frontalement cette thématique. Ainsi, Les mondes de Ralph évoquera la passion du retro-gaming, Tron Legacy sera quant à lui plus axé sur l’intelligence artificielle des programmes au sein d’une simulation ou encore Ready Player One qui est un open world dans la lignée de Fortnite. Chacun de ces titres reste une meilleure incarnation du modèle vidéoludique sans en être issu à l’origine.

Une prouesse à laquelle vient s’ajouter Edge of tomorrow qui se charge de recréer le principe de la sauvegarde dans le cadre d’une histoire d’invasion extraterrestre. Nulle part, il n’est fait mention d’une réalité virtuelle comme cela pouvait être le cas pour les exemples précédents, et c’est cela qui le rend encore plus audacieux dans sa démarche. Qu’il s’agisse d’un disque dur ou par l’intermédiaire d’une carte mémoire, il est toujours agréable de pouvoir sauvegarder sa progression lorsque l’on vient de franchir une étape décisif. Parfois, cela implique d’effacer les fichiers précédents si la place n’est pas suffisante, mais généralement c’est un atout lors d’une partie.

Un avantage que n’avaient pas les consoles de première génération où un jeu devait se faire en moins de temps possible et qui a vu l’émergence des speeds runners. Ces gamers qui connaissent le parcours dans ses moindres détails, les déplacements des ennemis, leurs réactions, le tout dans un timing optimal. Mais même si cela a facilité la vie de nombreux adeptes du pad, il arrivait parfois qu’une erreur se produise lors de la sauvegarde et que notre progression n’ait pas été prise en compte. Il en ressort généralement une sorte de frustration doublée d’une flemme monumentale à l’idée de tout recommencer.

Toutes ces émotions et bien plus encore, Edge of tomorrow va les convoquer à notre bon souvenir sous la forme d’une boucle temporelle. En s’inscrivant dans le genre de la science-fiction, avec toute l’imagerie qui va avec, ce film a vite été décrit comme le croisement entre Starship Troopers et Un jour sans fin. Un raccourci qui fonctionne plutôt bien même si à première vue cette association peut paraitre improbable. D’un côté, on a un chef d’oeuvre de Paul Verhoeven doublé d’une satire et de l’autre un véritable classique de la comédie. Pourtant à de nombreuses reprises, le film est réellement drôle et cela tient en partie à Tom Cruise qui, lorsqu’on le découvre, est loin de ses rôles de mâle alpha.

La star a toujours véhiculé une image d’action man réalisant ses propres cascades, un homme qui à la ville comme à l’écran se donne corps et âme pour son art. La saga des Mission impossible a amplement contribué à ce que Tom Cruise soit perçu comme tel et là c’est un personnage à l’opposer qu’il incarne avec William Cage. Même s’il travaille pour l’armée, ce n’est qu’un bureaucrate qui n’est jamais allé sur le terrain et n’en a pas l’intention jusqu’à ce que l’un de ses supérieurs en décide autrement. Jusqu’au bout, il tentera d’y échapper, que ce soit par le chantage ou en prenant la fuite, et c’est vraiment drôle de voir l’acteur en si mauvaise posture par rapport à ce qu’il nous a habitué. 

On retrouve donc cette figure de film d’action au rang de novice, pour ainsi dire, il pourrait même être considéré comme un sidekick rigolo apte à se défiler à la moindre occasion si la caméra n’était pas autant focus sur lui. Car bien sûr, c’est lui la tête d’affiche et nous allons suivre son évolution comme le ferait un joueur en pleine découverte d’un nouveau titre. D’abord hésitant, puis gagnant en confiance au fur et à mesure de l’aventure, le personnage acquiert de plus en plus de compétences pour faire face à l’adversité. Celle-ci est caractérisée par les Mimics, des aliens loin de ceux que l’on peut voir chez Guillermo Del Toro dans le film du même nom.

À dire vrai, leur design n’est pas clairement identifiable tant ils sont toujours en mouvement. En cela, ils sont proches des sentinelles dans Matrix pour leurs tentacules, mais aussi des envahisseurs de The Darkest Hour dans ces espèces de masses informes lors de leurs déplacements. À ceci près, qu’ici ils ne contrôlent pas les sources d’énergie à proximité, mais le temps. Du moins, une infime minorité dispose de cette capacité à redémarrer une journée et qui sera transmise à Cage lorsque celui-ci se fera exploser à proximité de l’un de ces spécimens. C’est ainsi qu’il hérite de ce pouvoir sans pour autant qu’il ne puisse le contrôler autrement qu’en passant de vie à trépas.

Le slogan du film est d’ailleurs très clair là-dessus: live, die, repeat. C’est là un comportement que l’on retrouve chez les gamers lorsque les munitions sont à zéro, que les ennemis sont en surnombre ou qu’un objectif n’a pas pu être rempli. Il choisira alors consciemment de se tuer, en se jetant dans un traquenard dont il ne peut sortir vainqueur ou du haut d’une falaise, pour revenir à un point précis du jeu, et c’est à cela que l’on assiste à de multiples reprises. Une attitude qui pourrait être assimilée à du suicide d’une certaine façon, au point de banaliser cet acte étant donné le nombre de fois où Cage renait.

Cela ne pose pas vraiment de problème d’un point de vue religieux, et ce que cet acte implique puisque d’une certaine façon, il est déjà en enfer. Il ne prend donc pas trop de risques, même s’il peut y avoir cette impression persistante. Par ailleurs, mis à part pour échapper à un Alpha, Tom Cruise n’en termine jamais de son plein gré avec un flingue sur la tempe. Certains y verront des liens entre la mythologie installée par le film et la Scientologie (qui comme toute religion punit le suicide) dont fait partie l’acteur, mais il est tellement plus drôle de laisser le rôle de bourreau à Rita, qui ne se retient pas pour appuyer sur la gâchette lorsque c’est nécessaire.

Surnommée la Full Metal Bitch et incarnée par une Emily Blunt badass à souhait, elle aussi a été prise dans une boucle temporelle et fera part de son expérience à Cage pour qu’il réussisse là où elle a échoué: retrouver et détruire l’Omega. Il s’agit du boss de fin de niveau qui permettra de mettre un terme à cette guerre, mais avant cela, Cage devra composer avec son enrôlement dans l’escouade J tenue par le sergent Farell. On y retrouve une dynamique chère à Starship Troopers, mais là c’est plus le commando d’Aliens qui vient à l’esprit. Cette impression est renforcée par la présence de Bill Baxton en tant que meneur d’hommes, une sorte de monter en grade là où il n’était que le première classe Hudson dans le film de James Cameron.

Il va user de son autorité pour s’assurer que Tom Cruise ne se défile pas, mais au contraire qu’il parade dans son armure en première ligne sur le champ de bataille. Un accoutrement dont il apprivoisera le mode d’emploi au fur et à mesure de ses allées et retours dans le temps et qui, au premier abord, ne semble pas des plus pratiques pour mener une guerre. Mais qu’il s’agisse de Cage ou de l’un des membres de l’escouade J, on ressent la lourdeur de ces protections dans chacun de ces déplacements. Même une voiture lancée à pleine vitesse ne fait pas le poids et se retrouve stoppée quelques mètres plus loin.

Côté coulisses, elles ne sont pas des plus maniables et bien qu’il y ait quelques extensions en CGI, tels que les canons à l’arrière, les acteurs ont dû supporter leurs charges. Mais heureusement pour eux, les habituels câbles sont là pour les aider à faire certaines acrobaties avec, ainsi que certains mouvements retranscrits d’une manière assez bizarre à l’écran. Un peu comme si l’acteur n’était qu’une marionnette prisonnier de cette carcasse dont il n’avait pas totalement le contrôle. Le résultat n’en est pas moins dévastateur et en cela, on pourrait même dire que ces soldats sont mieux lotis que ceux de Starship Troopers en ce qui concerne le corps à corps. 

Et pourtant cette idée des exosquelettes vient tout droit du roman qui a inspiré le film de Paul Verhoeven (donc absente de son adaptation) et qui a été écrit par Robert A. Heinlein. Mais contrairement à cette référence, Edge of tomorrow n’a rien d’une satire politique. Même si l’on peut y voir une apparition furtive de François Hollande lors d’un flash info où assister à un remake du débarquement en Normandie, cela n’est qu’un cadre propice à l’amusement comme tout bon jeu vidéo l’aurait fait. Il en est de même pour l’ange de Verdun, surnom donné à Rita après une bataille qui n’est pas sans rappeler une page de notre Histoire.

Ce statut de superstar militaire sera d’ailleurs illustré par une armure différente de ceux des autres unités, plus cintrée et maniable, ainsi qu’une épée démesurée tout droit sortie d’un manga et rappelant les racines japonaises d’Edge of tomorrow. Car oui, avant même d’être un film et avant même d’avoir ce titre, cette histoire de boucle temporelle était un roman de Hiroshi Sakurazaka et intitulé All you need is kill. Nous avons donc là une oeuvre littéraire japonaise adaptée par des Américains et qui prend place sur le sol français et anglais. Mais ce mélange de cultures fonctionne suffisamment bien pour toucher tous les publics, bien qu’il aurait été plus logique de garder le titre original qui faisait une belle référence à la chanson des Beatles.

Tout le monde a besoin d’amour et Tom Cruise n’y échappe pas non plus avec l’habituelle love story qui parsème la quasi-totalité de sa filmographie. Mais Rita Vrataski sera bien plus difficile à séduire et mettra à l’épreuve son pouvoir de séduction à chaque nouvelle boucle temporelle. Bien que ce ne soit pas l’enjeu prioritaire, on se retrouve dans un procédé similaire à Amour et amnésie qui jouait aussi dans ce registre. Mais l’environnement étant peu propice à une amourette, Cage la mettra vite hors jeu après en avoir tiré les apprentissages nécessaires et avoir assisté à sa mort à de nombreuses reprises.

Un amour sous forme de tragédie grecque qui donnera lieu à la transformation du personnage selon le schéma du héros aux 1001 visages. J’ignore le nombre d’allées et retour que fait William Cage durant son épopée, mais ce nombre pourrait tout à fait y correspondre. Et même s’il semble bloquer sur l’avant-dernière étape qu’est celle de la renaissance, telle que Joseph Campbell l’a théorisée, l’évolution de Cage est bien visible à travers les différentes boucles temporelles. Ce qui a dû être un vrai casse-tête à tourner, avec différentes prises pour une même scène où le jeu diffère légèrement, mais aussi représenter les différentes itérations d’un même moment, se révèle finalement assez clair à l’écran.

Jamais on n’est perdu grâce à un montage plutôt bien pensé. Une fois le premier retour passé avec le réveil à la base militaire, l’enchainement se fait alors plus limpide et moins répétitif en laissant plus de place à des moments inédits. Le reste étant condensé comme dans une bande-annonce, le spectateur est donc mis à contribution afin de remettre les pièces dans l’ordre et éviter d’avoir à subir autant de répétitions que le personnage. Ce dernier gagne tellement en skills que la guerre est devenue une routine. Cage a une connaissance accrue du terrain où tout n’est plus qu’une question de timing ou de comportements prévisibles, et donc pas très intéressants à suivre. 

Cela se traduit par une certaine fatigue qui s’installe chez le personnage, une redondance qui implique de devoir revivre les mêmes événements, encore et encore. Bien qu’il prenne connaissance de cette lassitude, le public quant à lui n’est réellement témoin que des premières fois de Cage ce qui fait qu’il n’en sait jamais plus que lui. Une prouesse compte tenu du nombre d’options auxquelles on assiste en termes de déroulement et qui ne font que réduire les possibilités de réussite du héros. On ne peut pas pour autant en prédire l’issue, tout comme l’équipe au moment du tournage puisque le scénario n’était pas encore finalisé.

Nombre de films se sont plantés en débutant leurs prises de vues sans avoir de fin, mais ici le résultat s’avère concluant puisque les décors diffèrent très peu d’une scène à une autre. Du moins, jusqu’à ce que Cage perde ses pouvoirs ce qui a non seulement pour effet de modifier la trajectoire du récit, mais aussi de changer le regard du spectateur sur ce protagoniste. Il ne voit plus en lui un être infaillible et l’on se surprend à prendre conscience de sa fragilité. Contrairement au 3/4 du film, la peur est présente dans la dernière ligne droite: un sentiment similaire à ce que pourrait éprouver un gamer qui aurait épuisé toutes ses vies dans un jeu vidéo. 

Le dernier niveau en question prendra place au Louvre, ce qui est bien mieux que l’habituelle tour Effeil, et fera office d’antre pour le big boss: l’Omega. Après l’avoir aperçu à travers de brèves visions, ce baroud d’honneur est l’occasion de distinguer un peu plus clairement son design qui est loin d’être des plus original. Il est même carrément décevant si l’on s’en tient à la myriade de tentacules plongée dans une obscurité sous-marine. Pourtant, il y avait des propositions plus intéressantes parmi les concepts-arts qui ont servi de pistes de réflexion amenant à ce rendu final. Cette déception est vite estompée grâce au dénouement qui vient boucler la boucle.

Tom Cruise s’est toujours arrangé pour tromper la mort dans ses films et avec celui-ci, il a rattrapé tous ceux où il aurait dû perdre la vie. Ici, son sacrifice et le retournement de situation qui s’en suit sont similaires à ce qu’il avait fait dans Oblivion. Sortie juste avant Edge of tomorrow, l’acteur jouait les kamikazes face à l’ennemi avant de revenir par l’intermédiaire de l’un de ses doubles. C’est en quelques sortes ce que l’on retrouve avec Cage qui revient à son point de départ, mais assurément grandi par cette expérience. Mais contrairement à bien des stars, Cruise a bien souvent mis son égo de côté pour travailler avec de grands cinéastes tels que Spielberg ou encore Kubrick afin de donner une véritable vision à ses productions.

Ce film porte donc autant sa patte (héroïsme, séquence à moto, cascades…) que celle de Doug Liman qui se charge de la mise en scène. Connu pour avoir réalisé La mémoire dans la peau, avec Matt Damon dans le rôle principal et qui y jouait un amnésique, ici il en prend le contrepied total avec un héros qui se souvient de chacune de ses vies pour faire des choix différents. On retrouve également une sorte de symbiose dans le couple que Cage forme avec Rita, pareil à l’amour vache de Mr and Mme Smith. D’ailleurs, le studio avait courtisé Brad Pitt pour le rôle principal avant que Tom Cruise n’entre en négociation.

Mais le réalisateur compte aussi dans sa filmographie des films moins appréciés comme Jumper dont Edge of tomorrow pourrait être l’antithèse. Si pour l’un il s’agit de voyager d’un bout à l’autre du pays en une fraction de seconde, ici on fait du surplace dans le temps. De quoi mettre à l’épreuve son inventivité dans la recherche de cadrages différents, malgré l’impression de déjà vu que suscitent les boucles temporelles. Il en ressort de sacrés moments de cinéma d’action avec une caméra tantôt à l’épaule ou virevoltante sur le champ de bataille, mais qui reste toujours lisible malgré tout. Que ce soit dans sa gestion de l’espace, ou dans la chronologie du récit qui se répète.

Mais faire un film, c’est mené une guerre et avec un tel sujet, on peut dire les coulisses ont été raccord avec le scénario. Pour cela, Doug Liman a pu s’entourer des meilleurs, Tom Cruise, bien entendu dont l’investissement n’est plus à prouver (tellement que le cinéaste prendra des cours de tennis durant le tournage pour se maintenir à un même niveau de forme), mais aussi d’un réalisateur de seconde équipe ayant travaillé sur Il faut sauver le soldat Ryan. Pour autant, ce n’est pas un long-métrage que le réalisateur a revu pour s’inspirer, préférant revisionner des productions qu’il n’aime pas ou ne trouve pas bonnes à ses yeux afin de décider à quoi son film ne ressemblera pas.

Ce qui est sûr, c’est qu’il ressemble à un jeu vidéo, plus précisément à un let’s play. Impression forcément renforcée lorsqu’on le regarde avec les commentaires audio. Edge of tomorrow réussit donc l’exploit d’être la meilleure adaptation d’un jeu vidéo, sans en être un à la base. Mais peut-être qu’un jour cela sera le cas puisque le roman Hiroshi Sakurazaka a été transposé en manga avant de devenir un blockbuster hollywoodien. Un peu comme si à chaque nouvelle transposition d’un média à un autre, l’histoire faisait une boucle pour s’améliorer à l’image de son personnage principal.

Le support vidéoludique serait donc l’ultime version afin que cette histoire puisse être exploitée à son plein potentiel. Une idée qui semble depuis avoir été concrétisée par le studio Housemarque sur Playstation 5. Returnal s’inspire d’Edge of tomorrow sur bien des points, que ce soit dans son concept cher au Rogue-like que pour le design de certains extraterrestres. À tel point que l’on pourrait croire que les Mimics sont originaires de la planète Atropos où se déroule l’action. Une sorte de prélude à l’aventure de Cage en somme, même si pour l’heure il est beaucoup plus probable qu’une séquelle voit le jour.

Malgré cette envie d’en voir plus de cet univers, le film se suffit à lui-même. Le projet, tel qu’il a été conçu en amont, n’a pas la prétention de vouloir initier une nouvelle franchise, mais juste de raconter une bonne histoire. Les deux chefs d’oeuvres que sont Starship Troopers et Un jour sans fin ont beau avoir donné naissance à un nouveau classique, je rapprocherais surtout Edge of tomorrow de Source Code. L’aspect répétitif y est également présent, même si c’est à une échelle plus petite, tout en jouant avec l’attention du spectateur. C’est peut-être ça une bonne retranscription d’un jeu vidéo sur grand écran, non pas lorsque le joueur s’amuse avec l’histoire, mais lorsque celle-ci s’amuse avec le spectateur.

« EDGE OF TOMORROW » WINS!

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