
« THE SIGNAL » VS PROCRASTINATION
Un signal, quel qu’il soit, semble être le point de départ de nombre de fictions en manque d’inspiration. Rien que ces derniers temps, on en dénombre trois qui partent toutes de ce même postulat de base pour ensuite se développer de manières très différentes. Et s’il était possible de capter ces fameux signaux en réglant la fréquence non pas sur des stations, mais sur des années alors il en ressortirait ces trois-là: 2007, 2010 et 2014.
Cette première date qui correspond à la fin des années 2000 voit la sortie de « The Signal », un film d’horreur dans lequel un étrange signal est capté via la télévision et qui rend fou au point de plonger les protagonistes dans une folie meurtrière. Stephen King avait déjà utilisé un concept similaire par le biais des téléphones portables avec le roman « Cellulaire » et une fois que le maitre de l’épouvante est passé par là, il ne reste pas grand-chose niveau originalité. Dans le même genre, « Le cercle » est une référence et ce n’est pas ce film indépendant qui va le destituer. Car oui chacun d’entre eux a la particularité de faire partie d’un cinéma en manque de moyens
Certains n’ont pas la même définition de ce qu’est un film confectionné avec les moyens du bord et celle-ci varie plus on avance dans le temps. Un long-métrage paraitra faucher selon l’inventivité que l’on mettra en oeuvre pour combler ce manque de budget, mais aussi tout simplement avec la démocratisation du matériel technique permettant d’obtenir des images dignes des blockbusters. Ainsi un long-métrage indépendant n’aura pas le même look selon s’il a été fait en 2007 ou en 2010 comme c’est le cas pour Backlight, judicieusement retitré The Signal dans nos contrées.
Le film de l’espagnol Fernando Fragata porte donc ce même titre générique sans pour autant en être un remake à trois ans d’intervalle. Cette fois-ci, l’histoire adopte plusieurs points de vue, cinq au total avec autant de protagonistes dont les histoires s’entremêlent suite à l’écoute d’un signal. À partir d’un GPS, d’un téléphone portable,… Les sources du signal en question sont multiples, mais ont pour but de rassembler les personnages en un même endroit comme s’il s’agissait d’une coïncidence.
Maladroit au possible, c’est typiquement le genre de film avec une bonne histoire, mais mal racontée. Ou en tout cas qui aurait mérité de meilleurs artistes devant et derrière la caméra. Une mauvaise histoire bien racontée peut sauver un film par des artifices visuels, comme c’est le cas de nombreuses productions à succès, mais complètement creuses. À l’inverse, ce creux se fait ici ressentir dans la technique loin d’être maitrisée. En l’état, même si ça n’en est pas un, cela fait office de bon pilote pour une future série télé.
Avec ces deux exemples, un constat assez simple s’impose: autant le Deus Ex Machina est une solution de facilité pour clore un récit, autant le signal semble en être une pour le commencer. Et ce n’est pas le troisième homologue qui me fera dire le contraire. Pour le dernier film en date à emprunter ce même titre nous ne sommes clairement plus dans la même catégorie, même s’il s’agit toujours d’une production dite indépendante.
Une notion toute relative, puisque budgétée à quatre millions, il y a là de quoi faire passer l’investissement de cinquante mille dollars du petit film d’horreur de 2007 pour un court métrage. Pire encore, le film de 2010 disposait lui aussi d’un budget équivalent de quatre millions pour un résultat aux antipodes. Cela ne semble donc pas être une question d’argent, mais bien de talent sans compter que cette dernière histoire est la plus ambitieuse de ces trois exemples et c’est sur celle-ci que je vais m’attarder.
Ce petit tour d’horizon était nécessaire pour faire prendre conscience que de nombreux facteurs entrent en jeu lorsqu’il s’agit de faire un film partant d’un point de départ quasi identique dans leur concept. Que ce soit le pays de production, le budget, le scénario ou le talent et l’expérience de l’équipe technique, tout ceci permet de se rapprocher soit de l’amateurisme soit du professionnalisme. Là, nous sommes clairement dans la seconde catégorie et malgré ses allures de blockbuster à l’image léchée, ce film a bénéficié d’une projection au festival de Sundance: la Mecque du cinéma indépendant.
Ce festival est à Hollywood ce que la zone 51 est à la Nasa, un coin paumé où il se passe des choses étranges et où les gens sont considérés comme des extraterrestres avec leur vision arty du cinéma. Et ça tombe bien puisque c’est de cette zone dont traite le scénario de William Eubank pour son deuxième film en tant que réalisateur. Un statut auquel il a accédé non pas en faisant une école de cinéma, mais en travaillant chez Panavision durant huit ans. Cette ligne sur son CV lui a ainsi permis de mettre les pieds sur des plateaux de tournage comme celui de Collateral ou encore de Superman Returns.
Un pied dans le milieu très fermé du cinéma sur lequel il fait ses preuves et qui lui donne accès à la fonction de directeur sur la photographie sur pas mal de productions jusqu’à son passage derrière la caméra pour son premier film: « Love » ou « Space time: l’ultime odyssée » en France. Au final, cette expérience acquise dans le domaine de l’image n’a pas de prix et pourtant c’est bien ce qui fait la différence sur « The signal » puisque l’on pourrait aisément rajouter un zéro au budget initial. Chaque dollar est à l’écran d’une manière ou d’une autre.
Cette persévérance de tous les instants paye et un acteur du calibre de Laurence Fishburne au casting joue beaucoup dans le cachet des images. Même s’il a surement dû abaisser le sien pour ne pas priver le film de ses ressources budgétaires. Car même si on dépasse la barre symbolique du million, cela reste de la science-fiction. Dans tous les cas, le comédien célèbre pour avoir incarné Morpheus a surement été séduit par le scénario inventif pour revoir ses exigences salariales à la baisse.
Il n’en a pas été de même pour le trio d’acteurs au centre de l’intrigue, mais en les castant, William Eubank a su voir en eux quelque chose de prometteur et la suite de leur carrière n’a fait que confirmer cette impression. En tête Brenton Thwaites qui fait partie des visages connus, mais qui ne l’était pas tant que ça à l’époque. Sa participation à Gods of Egypt, Maléfique ou encore Pirates des Caraibes ne faisait pas encore partie de sa filmographie. En 2018, il sera également choisi pour devenir le Robin de la série télé Titans pour un rôle qui lui va à merveille.
Olivia Cooke a également une jeune carrière à son actif lorsqu’elle apparait ici en tant que girlfriend. Elle n’a pas encore tourné pour Spielberg dans Ready Player One, mais l’on peut déjà pressentir un jeu tout en nuances. Le rôle du meilleur ami de service échoue à Bean Knapp qui a fait sa première apparition au cinéma en 2011 dans Super 8 de JJ Abrams. Son temps de présence à l’écran se limitant à une agression par l’extraterrestre du film, il tient ici sa revanche pour laisser exprimer une palette d’émotions bien plus vaste.
À eux trois, ils vont parcourir les États-Unis dans un road trip visant à conduire la fille du groupe dans sa nouvelle université. Une décision loin du gout de son petit ami puisque cela implique un éloignement non négligeable. Cette partie qui introduit l’histoire est loin d’être traitée comme un teen movie classique. Cette jeunesse américaine s’éloigne des stéréotypes pour quelque chose de plus subtil et posé. Cet aspect est appuyé par le montage qui est sous forme d’ellipse afin de marquer les différentes étapes de ce voyage, d’une station essence à une autre et d’un motel à un signal.
Ce qui donne son titre au film se présente sous la forme d’un hacker du nom de Nomad qui s’amuse à narguer les deux meilleurs amis. Dans un premier temps en leur faisant porter le chapeau pour avoir piraté l’université du MIT dans laquelle ils sont étudiants puis en les espionnant à travers leur webcam et les caméras de surveillance sur le trajet de leur destination. Une chose dont ne tardera pas à se rendre compte Hailey qui va voir son voyage subir un détour par le Nevada afin de remonter la source de ce signal et rencontrer celui qui cause tant d’ennuis à ses deux compères.
Cela les mènera en pleine nuit à une bicoque au milieu de nulle part et dans laquelle ils rentreront par effraction. À partir de là, le style de Eubank, qui nous avait habitués à des cadres étudiés, s’essaye au genre du found footage avec une caméra en vue subjective. Il s’agit un peu ici du genre par excellence afin de tirer parti d’un budget loin d’être conséquent. J’ai bien cru qu’il en serait ainsi pour le reste du film, mais il n’en est rien mis à part une petite référence au projet Blair Witch. On peut aussi y voir une influence à la Cloverfield lorsque Hailey, qui se trouve à l’extérieur, se retrouve projeter dans les airs par une présence invisible.
Passé cette scène, l’histoire prend une tout autre direction, loin du drame entre ados pour aller cette fois-ci du côté de 10 Cloverfield Lane. Et si ce n’est pas l’adresse de cette maison abandonnée, ça en a en tout cas l’ambiance à tel point que ce film aurait pu être produit par JJ Abrams tant il partage cette espèce de culture du secret. Ainsi, le scénario est basé sur des non-dits. Tout est dans l’art de la rétention d’informations afin que le spectateur ne puisse jamais prendre de vitesse le personnage principal sur la suite de l’intrigue. Et vu l’état des jambes du concerné, ça me semble impossible d’avoir une longueur d’avance.
En effet, quelques brefs flashbacks dans le premier acte nous avaient permis de prendre connaissance d’un accident lors d’une course à laquelle avait participé le héros Nic. Piétiné par ses concurrents, il en était ressorti avec un handicap le forçant à faire usage de béquilles. Lorsqu’on le retrouve dans ce deuxième acte, c’est en fauteuil roulant que nous le découvrons sans pour autant que l’on ne se pose de questions. À ce stade du récit, notre regard de spectateur est bien trop obnubilé par d’autres détails ainsi que par l’arrivée de Laurence Fishburne répondant ici au nom de Damon.
Dès son apparition, le film prend une tournure mystérieuse et l’acteur peut à nouveau s’adonner à des tête-à-tête comme dans la saga Matrix pour des discussions tout aussi déviantes, sans pour autant atteindre le même degré de complexité philosophique. Contrairement à l’Élu qu’est Néo, l’interrogatoire que Nic’ subi est tellement simple que cela en devient dépourvu de sens, et donc inquiétant. Un questionnaire que l’on pourrait croire dans le but de calibrer un détecteur de mensonges avec des réponses élémentaires, mais on comprend vite qu’il n’en est rien.
On assiste à ce jeu de question / réponse avec autant d’incompréhension que le principal concerné et consterné, on se retrouve même complètement larguer malgré notre point de vue extérieur et notre cerveau qui carbure sur les théories les plus invraisemblables. En cela, le film ne laisse jamais le spectateur passif, le poussant sans cesse à réfléchir et à anticiper le récit pour se retrouver au final chahuter dans une autre direction. Tout comme le personnage principal qui se débat et tente de s’évader de ce bunker labyrinthique à de multiples reprises sans y parvenir.
Ces séquences sont émaillées par des montages compilant des souvenirs de Nic’ dans un style très naturaliste rappelant Terrence Malick. Des moments de poésie qui contrastent avec la froideur des lieux dans lesquels il est prisonnier. Et alors que tout semble sans issues, autant pour Nicolas que pour le spectateur dont l’attention commence à baisser, l’intrigue se relance avec un nouvel élément inattendu: les jambes du personnage principal.
Rebondissement majeur sacrifié dans la bande-annonce pour vendre le film sur des images spectaculaires, ce qui va suivre n’a donc plus rien d’un spoiler. Tout comme la fin qui est aussi présente à travers plusieurs plans du trailer et qui seront replacés dans leur contexte pour quiconque est attentif au déroulé d’un film entre ce qu’il a vu et ce qu’il lui reste à voir. Encore que la bande-annonce est truffée de plans absents du film et qui appartiennent à des tranches de vie que l’on peut voir parsemé ça et là comme des souvenirs.
Mais revenons à cette paire de jambes qui étaient jusque là cachées par un simple drap enveloppant sa partie inférieure. Après avoir réussi à retrouver sa chère et tendre, elle aussi captive, mais dans un état comateux, il se rend compte que le personnel de ce complexe s’est livré à des expériences sur son propre corps. Cette révélation fait passer le héros d’infirme à surhumain en faisant de lui le bipède le plus rapide. L’intrigue prend alors un nouveau tournant en assumant pleinement son côté science-fiction qui était jusque là teinté de paranoïa.
Pourvue de jambes mécaniques, qui le révulsent dans un premier temps sans qu’il ne puisse les fuir, cette alliance de la chair et du métal rappelle fortement l’imagerie de Neil Blompkamp. L’ombre de District 9 plane sur l’esthétique de The Signal tout comme les exosquelettes de Elysium. À travers la fusion des corps, ce transhumanisme auquel se livrent les personnes de cette zone 51 donne lieu à des séquences absolument incroyables.
Celles-ci prennent place à l’extérieur suite à l’évasion de Nic’ et Hailey. Cette fuite leur permet de revenir sur leur pas en parcourant à l’envers l’itinéraire que l’on a vu dans le premier acte. À ceci près que si la géographie semble la même, les habitants qui la peuplent sont loin d’être des modèles de bonne santé mentale. Ces autochtones sont pareils à des personnages non jouables dans un jeu vidéo: en plein bug. Ils font des actions incohérentes et leurs dialogues ne le sont guère plus que les marionnettes détraquées de la série Westworld.
Il y a aussi de cette bizarrerie ambiante digne des bourgades américaines qu’affectionne tant David Lynch. The Island avait ce même type d’ambiance lorsque les clones étaient à l’air libre en plein désert. Le film Légion avait lui aussi réussi à instaurer cette atmosphère étrange où généralement une vieille dame se met à tenir des propos bizarres comme c’est le cas ici. Il y a une espèce de fragilité chez les personnes âgées qui peut vite se transformer en quelque chose de malsain à l’écran.
En cela, on ressent une véritable influence tirée des épisodes de la quatrième dimension. La construction du récit tend vers ce schéma pour amener vers une fin en suspend qui prête à réfléchir sur ce que l’on vient de voir, avant de nous abandonner sans plus d’explications. Jordan Peele avait revendiqué cette inspiration sur Us tout comme Drew Goddard s’était prêté à l’exercice avec brio sur La cabane dans les bois et son ultime plan absolument jouissif. Toutes ces références constituent un signal que William Eubank va suivre afin de bâtir son récit.
Cela donne des impressions de déjà vu et Akira en est une de plus dans le déferlement de destruction jusqu’au climax. À partir de ce moment, la réalisation use du ralenti afin de magnifier les mouvements des personnages, notamment le meilleur ami qui refait surface après s’être lui aussi évadé et avoir subi un upgrade aux bras. Cette nouvelle capacité lui confère une force surhumaine qu’il met à profit afin de donner une chance à Nic et Hailey de s’enfuir.
Il en résulte des cadrages avec des corps en suspension dans les airs afin de simuler la force de frappe dont il est capable lorsqu’il tambourine le sol. Cela donne l’impression d’avoir affaire à un motion comics pour palier au manque de budget qu’aurait nécessité une telle scène. C’est spectaculaire à souhait en plus d’être surprenant quant à la direction que prend l’histoire. Après le road movie, le found footage, un zeste de romance et les thrillers à tendance complotistes, Eubank explore le genre des super-héros au sein du même long-métrage pour sa dernière partie.
La course poursuite finale emmène le couple jusqu’au pont que nous avons entraperçu au début et qui avait été le témoin d’une forme de séparation entre les deux personnages. La fin de leur relation avait été symbolisée par Haley rendant à Nic un bijou qu’il lui avait offert et devant son refus de le reprendre, ce cadeau avait été jeté dans le vide. Ce panorama est à nouveau le théâtre de leur séparation puisqu’ils sont vite interceptés par leurs geôliers qui ont dressé un barrage sur le pont.
On ne le sait pas encore à ce moment du récit, mais il ne s’agit pas ici du seul rempart sur le chemin du héros qui va tout de même tenter une percée devant les obstacles que représentent les véhicules devant lui. Usant de la super vitesse que lui procurent ses nouvelles jambes, ils se confrontent dans un premier temps au mur du son puis à un autre mur. Celui-ci se trouve constituer de verre et donne accès sur une salle révélant la supercherie: il n’est pas sur Terre.
Cette surprise le stoppe net dans son sprint final en ce sens où elle est sans issue. Rien après cela ne viendra surenchérir une dernière fois le récit mis à part le générique révélant les auteurs de cette production. Cette fin a beau être surprenante, elle n’en est pas pour autant inédite, Dark City en ayant déjà fait usage. Le film de Alex Proyas avait déjà pour décor un lieu commun d’origine humaine avant de révéler que celui-ci était l’oeuvre d’extraterrestres voulant mener des expériences sur les êtres humains.
Avec toutes ces références que j’ai cité depuis le début, et particulièrement avec cette dernière, c’est littéralement le cinéaste qui se livre à des expériences en mêlant ces influences pour voir ce qu’il en résulte. Mais si Dark City avait pour lui d’offrir un second visionnage qui permettait de remettre les pièces du puzzle dans l’ordre afin de voir venir ce rebondissement, ici il n’en est rien. Cela lui enlève une partie de son effet de surprise puisqu’aucun élément ne permet de prédire ce qui va arriver.
Les grandes étendues du paysage, le ciel bleu, les hélicoptères à la recherche des fugitifs, tout ceci participe à cette certitude qu’il n’y a pas à douter de l’environnement où se déroule l’action. Encore une fois si l’on cherche des indices, c’est dans les références à Dark City que l’on peut les trouver et anticiper cette fin. Le poisson rouge qui git sur le sol et qui est remis dans son bocal, le pont qui rappelle la jetée de Shell Beach,… Tout ceci concourt à citer ce chef d’oeuvre crépusculaire sans pour autant que Eubank en ait digéré la vision.
Cette fin est tellement unique en son genre que personne ne s’était risqué à en reprendre le concept jusqu’à maintenant. Un peu comme si un cinéaste essaierait de reprendre le concept de Matrix à son compte en se faisant passer pour un petit malin. Pire encore, Dark City allait même au-delà de cette révélation là où The Signal s’arrête avec la sensation de ne pas pouvoir aller plus loin, faute d’un rebondissement encore plus grand à offrir.
Comme si les limites de l’imagination du cinéaste avaient été atteintes et qu’il laissait le soin aux spectateurs de spéculer sur le devenir du héros après ce choc visuel. En cela, c’est typiquement le genre de film où il est de bon ton d’établir des théories même si celles-ci ne peuvent être qu’à l’image du film en partant dans tous les sens, puisque tout semble permis. Tout ceci en partant d’un simple signal comme les deux précédents films portant le même titre: The Signal.
Ce préfixe « The » participe à rendre unique le mot qui le suit. Comme si chacun se revendiquait d’être LE signal et ils le sont tous à leur façon. Celui de William Eubank a pour lui d’offrir le plus abouti en termes de réalisation et de scénario jusqu’à ce qu’un autre revendique ce « titre ».
« THE SIGNAL » WINS!